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Février : Faillite du Servette

6 février : Sans émotion, il n’y a pas de vie

Christian Gross, entraineur du FC Bâle (le Matin, 6 février 2005)

“Genève a raté le coche au moment de la construction de son nouveau stade. C’était une chance énorme de relancer le football là-bas. Quand on s’apprête à inaugurer un nouveau stade, on cherche un comité prêt à s’investir à long terme. A Genève, il n’y a pas eu la moindre émotion. Et, sans émotion, il n’y a pas de vie”

16 février : Faillite définitive

La visite des sites hier tard dans la soirée ne nous apporte aucune information supplémentaire. Visiblement, ça croche et plus personne n’ose le dire. La plus grosse mascarade de l’histoire centenaire du Servette devrait prendre fin aujourd’hui. Quelle qu’en soit l’issue, il est l’heure pour tous ceux qui ont vécu ou suivi ce triste épisode de passer à autre chose. Un peu de baume sur nos cœurs par la victoire 3-2 sur Ambri de nos voisins grenats des Vernets gérés par un groupe compétent avec un budget dont les recettes équilibrent les charges.

A 8h.20 du matin, la faillite définitive du Servette était annoncée.

17 février : Encre grenat - Souvenir d’enfance

Chaque matin d’enfant et d’adolescent, la nouvelle journée démarrait en ouvrant les volets, acte futil, banal ; Le paysage était inexorablement le même ; le mythique et glorieux stade des Charmilles, côté voie de chemin de fer ! Chacun a son histoire et celle-ci fait partie de la mienne.

chj

18 février : Lendemain de faillite

Comment avons-nous pu rester si naïfs au point de croire que l’on peut se payer un Karembeu, un Ziani ou même un Moldovan sans appui, sans sponsor et avec quelques milliers de spectateurs toutes les deux semaines ? Comment avons-nous pu être si naïfs de croire qu’un espagnol après s’être fait grugé de quelques millions au printemps allait jouer au Père Noël sur demande ?

L’argent, ça ne s’invente pas ; ça se mérite et ça se gagne. Et déjà, on ressuscite notre Servette en promettant un hôtel, un restaurant, des voitures de locations et je ne sais quoi aux couleurs grenats (TdG du 17 février-les syriens).

S’il vous plaît, un peu de simplicité, un peu d’humilité, un peu de respect pour ceux qui ont vraiment de la peine.